NAPOLEON ET LE CONSISTOIRE

Napoleon_stellt_den_israelitischen_Kult_wieder_her,_30._Mai_1806

Napoléon a fondé le Consistoire central israélite de France, une institution créée en 1808 par pour administrer le culte israélite en France. Il nomma le premier Grand Rabbin de France.

Quand Napoléon arriva avec son armée à Ancône Napoléon, constatant qu’ils portaient des bonnets jaunes et des brassards avec l’étoile de David Napoléon en demanda la raison et ordonna immédiatement des les enlever pour les remplacer par une cocarde  tricolore. Il  libéra de la même manière les Juifs des ghettos de Rome, Venise, Vérone et Padoue, les autorisant à pratiquer leur culte en abolissant les lois de l’Inquisition.

Napoléon est le premier à avoir voulu fonder un Etat juif en Palestine comme le montre ce document :

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Proclamation à la nation Juive Quartier général Jérusalem,
1er floréal, an VII de la République Française (20 avril 1799)
Bonaparte, commandant en chef des armées de la République Française
en Afrique et en Asie, aux héritiers légitimes de la Palestine :

Israélites, nation unique que les conquêtes et la tyrannie ont pu, pendant des milliers d’années, priver de leur terre ancestrale, mais ni de leur nom, ni de leur existence nationale !

Les observateurs attentifs et impartiaux du destin des nations, même s’ils n’ont pas les dons prophétiques d’Israël et de Joël, se sont rendus compte de la justesse des prédictions des grands prophètes qui, à la veille de la destruction de Sion, ont prédit que les enfants du Seigneur reviendraient dans leur patrie avec des chansons et dans la joie et que la tristesse et que les soupirs s’enfuiraient à jamais. (Isaie 35.10)

Debout dans la joie, les exilés ! Cette guerre sans exemple dans toute l’histoire, a été engagée pour sa propre défense par une nation, de qui les terres héréditaires étaient considérées par ses ennemis comme une proie offerte à dépecer. Maintenant cette nation se venge de deux mille ans d’ignominie. Bien que l’époque et les circonstances semblent peu favorables à l’affirmation ou même à l’expression de vos demandes, cette guerre vous offre aujourd’hui, contrairement à toute attente, le patrimoine israélien.

La Providence m’a envoyé ici avec une jeune armée, guidée par la justice et accompagnée par la victoire. Mon quartier général est à Jérusalem et dans quelques jours je serais à Damas, dont la proximité n’est plus à craindre pour la ville de David.
Héritiers légitimes de la Palestine !

La Grande Nation qui ne trafique pas les hommes et les pays selon la façon de ceux qui ont vendu vos ancêtres à tous les peuples (Joël 4.6) ne vous appelle pas à conquérir votre patrimoine. Non, elle vous demande de prendre seulement ce qu’elle a déjà conquis avec son appui et son autorisation de rester maître de cette terre et de la garder malgré tous les adversaires.

Levez-vous ! Montrez que toute la puissance de vos oppresseurs n’a pu anéantir le courage des descendants de ces héros qui auraient fait honneur à Sparte et à Rome (Maccabée 12.15). Montrez que deux mille ans d’esclavage n’ont pas réussi à étouffer ce courage.

Hâtez vous! C’est le moment qui ne reviendra peut-être pas d’ici mille ans, de réclamer la restauration de vos droits civils, de votre place parmi les peuples du monde. Vous avez le droit à une existence politique en tant que nation parmi les autres nations. Vous avez le droit d’adorer librement le Seigneur selon votre religion. (Joël 4.20)”

Par cette proclamation imprimée et datée le 20 avril 1799, Napoléon aurait créé un État d’Israël indépendant 150 ans avant l’heure ! Malheureusement, son échec devant Acre fit échouer Napoléon dans son dessin.

Quand son médecin, à Sainte-Hélène, lui demanda la raison de sa sympathie pour les Juifs, Napoléon répondit :

« Je voulais libérer les Juifs pour en faire des citoyens à part entière. Ils devaient bénéficier des mêmes avantages que les catholiques et les protestants. J’insistais pour qu’ils soient traités en frères puisque nous sommes tous les héritiers du judaïsme. En outre, je pensais attirer en France un renfort précieux. Les Juifs sont nombreux et ils seraient venus en masse s’installer dans un pays qui leur accordait plus de privilèges que partout ailleurs. Sans les événements de 1814, bien des Juifs de toute l’Europe seraient venus s’établir en France, où liberté, égalité, fraternité leur étaient assurées et où la porte des honneurs leur était ouverte. Ils auraient ainsi participé à la grandeur nationale ».